Vendredi dernier, les adhérents de l’UMIH 05 et de l’hôtellerie de plein air ont dressé un bilan de leur saison, en présence de Patricia Morhet-Richaud, sénatrice des Hautes-Alpes, d’Yvan Chaix, directeur de l’Agence de développement, de Philippe Catelain, président du Syndicat des professionnels privés du lac et de Régis Bouchacourt, secrétaire de la CCI des Hautes-Alpes.
« La saison s’est faite, avec une augmentation de la fréquentation estimée à 8 % sur l’ensemble du département. Les évènementiels de qualité ont drainé la clientèle, notamment dans le Nord. Nous avons eu une bonne météo. Le début du mois de juillet n’a pas été à la hauteur de nos espérances, car les vacances scolaires ont démarré tard. On remarque que la montée en gamme des hébergements améliore la consommation générale », analyse Roland Roussel le président des Campings des Hautes-Alpes.
De tous les départements de montagne, celui des Hautes-Alpes est le seul en progression de 5 points. Force est de constater que le mois de juillet a été médiocre. Les 2/3 de l’activité se sont faits au mois d’août avec un pic de fréquentation vers le 15. On note également une progression de la clientèle étrangère. Jusqu’à présent estimée à 10 % elle est passée à 15 % des touristes venant en vacances dans le département. Les campings quant à eux réalisent 35 % de leur chiffre d’affaires avec la clientèle étrangère.
Des points d’amélioration ont été pointés afin de consolider la fréquentation et pérenniser la clientèle. « En été, le département souffre d’une dégradation du réseau mobile et de l’absence d’une connexion Wifi haut débit. Les clients souhaitent rester connecter où qu’ils soient. Nous avons aussi un défaut de voies vertes, alors que les vacanciers emportent leur vélo sur le lieu de séjour. Il serait opportun de marquer fortement l’ouverture de la saison estivale, de préférence en mai avec une fermeture fin septembre. Sur les ailes de saison, les hébergements sont ouverts, mais les activités se font rares », poursuit Marc Gueydon, le président de l’UMIH 05.
En ce sens le Smadesep (Syndicat d’aménagement et de développement de Serre-Ponçon) inclut dans ses AOT (Autorisation d’occupation temporaire) un minimum d’ouverture de l’activité pendant quatre mois (1er juin au 30 septembre).
Le lac de Serre-Ponçon, véritable locomotive du tourisme estival, bénéficie aujourd’hui d’une image économique, avec ses neuf plages en pavillon bleu et ses prestataires. Il accueille une clientèle départementale non négligeable. Malgré les moyens financiers limités alloués aux investissements, Serre-Ponçon progresse, dans son aménagement et sa montée en gamme.
La saison estivale est un élément fort dans l’économie touristique départementale. Les professionnels de l’hébergement aimeraient une répartition des investissements entre les saisons, améliorer les réseaux routiers et numériques, privilégier les voies vertes et les sentiers avec une vision à moyen et long terme.
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