Alors que les vacances d’hiver sont bien engagées, Marcel Cannat, vice-Président du Département en charge des infrastructures et Président du Service départemental d’incendie et de secours, a souhaité aller, accompagné du Colonel Patrick Moreau, Directeur du Sdis et du Commandant Collier, chef du groupement Nord, à la rencontre des femmes et des hommes qui sont et font les Centres d’incendie et de secours des stations de ski.
Montgenèvre, Puy-Saint-Vincent et Risoul sont trois Centres encadrés et animés par des sapeurs-pompiers volontaires. ‘‘C’est la grande spécificité de notre système de secours français : la solidarité de chacun envers son prochain pour lui porter secours en s’engageant dans le corps des sapeurs-pompiers. C’est un système précieux. Qui fonctionne très bien et qu’il faut soutenir’’, avance Marcel Cannat.
En cette période de forte affluence, l’activité de ces Centres d’incendie et de secours a besoin d’être renforcée. Des partenariats ont donc été signés entre le Service départemental et les employeurs afin de faciliter les départs pour intervention. ‘‘Ces employeurs, notamment saisonniers, peuvent être publics comme privés’’, ajoute le Président du Service. ‘‘Et c’est ainsi que nous avons des policiers municipaux, employés communaux ou hôtes d’accueil dans les rangs des pompiers. Comme des employés des remontées mécaniques ou des professionnels à leur compte.’’
‘‘Ces engagements et les facilités mises en oeuvre par les employeurs sont précieuses afin de permettre la bonne organisation des secours et je tenais particulièrement à les rencontrer pour les remercier’’, poursuit Marcel Cannat. C’est ainsi qu’à chaque rencontre à Montgenèvre, Puy-Saint-Vincent et Risoul, les Maires ont été associés à la rencontre et que les échanges ont pu être fructueux.
De plus en plus de carences et une disponibilité absolument nécessaire :
La disponibilité des sapeurs-pompiers est plus que jamais nécessaire. ‘‘On assiste à un phénomène un peu inquiétant qui est une très forte augmentation des secours à personne’’, analyse le Président du Service. ‘‘Ils sont en augmentation de 10% par an depuis deux ans et si l’on continue sur cette lancée, nos hommes ne pourront plus répondre à la demande.’’
En cause notamment dans ces stations de ski, les carences du privé. ‘‘Il y a de moins en moins d’ambulanciers dans ces secteurs et à la sortie des cabinets médicaux de stations, on appelle les pompiers pour une entorse du genou ou une fracture légère. Ce n’est pas normal. Ce type de transfert était fait par le passé par des ambulanciers et ça devrait toujours être le cas.’’
On appelle aussi les pompiers pour ivresse sur la voie publique, pour gérer des situations en tous genres, qui ne sont pas forcément inscrites dans leurs missions premières de secours et d’urgence. ‘‘Nous avons donc réorganisé nos effectifs et nos matériels pour faire en sorte que les disponibilités soient accrues. Par exemple, quand une ambulance des pompiers doit partir de Risoul en direction de l’hôpital de Briançon, on fait partir un véhicule de la cité Vauban en même temps afin de faire un relais à Guillestre et ne pas mobiliser l’engin de Risoul pendant deux trop longues heures.’’
"Cette adaptation fonctionne très bien pour le moment. ‘‘Mais il ne faut pas que cette tendance aille plus loin’’, modère Marcel Cannat. Un rendez-vous avec l’Agence régionale de santé est prévu à la fin de cette semaine afin d’évoquer notamment le manque de présence des ambulanciers sur le territoire et les conditions de régulation des secours par le centre 15 et le Codis.
POUR INFO :
Montgenèvre : 300 habitants permanents / 20 sapeurs-pompiers volontaires / 20 000 vacanciers en ce moment / 180 interventions l’an dernier (40 il y a 10 ans)
Puy-St-Vincent : 285 habitants permanents / 10 sapeurs-pompiers volontaires / 15 000 vacanciers en ce moment / 150 interventions par an
Risoul : 640 habitants permanents / 9 sapeurs-pompiers volontaires / 20 000 vacanciers en ce moment / 83 interventions depuis l’ouverture de la station le 15 décembre
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